Vous entendez de plus en plus parler de la semaine de 4 jours, mais vous ne savez pas quoi en penser ? Maintenant que l’été est là, on peut se le dire : personne n’a vraiment envie de s’enfermer du lundi au vendredi alors qu’on pourrait déguster un sorbet citron au soleil.
Pourtant, la semaine de 4 jours n’a séduit que 5% des entreprises françaises alors que nos voisins du Nord l’ont déjà largement adoptée. Et c’est plutôt concluant !
À l’avenir, cette tendance devrait convaincre de plus en plus d’entreprises : de la PME au grand groupe, personne ne sera épargné. La promesse de ce nouveau modèle a de quoi nous faire rêver : travailler un jour de moins tout en gagnant autant.
Si l’idée vous tente, pourquoi ne pas en toucher deux mots à votre manager pendant votre prochain 1 to 1 ? Comeandwork vous aide à construire un argumentaire solide pour savoir quoi répondre si on vous fait les yeux ronds.
La semaine de 4 jours est un nouveau modèle d’organisation qui consiste à optimiser son temps de travail effectif pour conserver ou gagner en productivité sur un temps plus court. En d’autres termes, l’idée est de travailler un jour de moins par semaine tout en gagnant autant.
Cette idée ne sort pas de nulle part. La crise sanitaire a permis de dépoussiérer l’organisation des entreprises qui en avaient bien besoin. Au programme : plus de flexibilité, un meilleur équilibre vie professionnelle / vie personnelle, des choix managériaux qui favorisent la qualité de vie au travail… Bref, un cadre plus souple et plus épanouissant.
Concrètement, chaque entreprise arrange sa semaine comme elle le souhaite. Certaines choisissent de conserver la semaine de 39 heures sur 4 jours, d’autres de passer à 35 heures par semaine (voire 32 heures pour les plus chanceux), toujours en conservant le même niveau de productivité et de rémunération. Impossible, vous dites ? Et pourtant, les premiers bilans sont très encourageants !
Côté employé, les bénéfices sont nombreux. Par où commencer ? Moins de fatigue, plus de sommeil, regain de motivation et de concentration… Un cocktail réjouissant pour préserver la santé physique et mentale des salariés. Le jour de congé leur permet de vaquer librement à leurs occupations personnelles ou familiales et de prendre du temps pour eux.
Si vous préférez dormir 12h d'affilée ou vous refaire l’intégralité de la saga Twilight, c’est aussi permis.
Gagner en productivité
Les résultats du 4 Weeks Day Global prouvent que 78% des employés se déclarent plus heureux et moins stressés grâce à cette nouvelle organisation. Il semblerait même que la semaine de 4 jours permette de gagner en productivité et en efficacité. Qui l’eut cru ? Les employés sont plus concentrés, moins distraits et ils font moins d’erreurs. Notez-le, ça vous aidera à convaincre votre boss.
Réduire son empreinte carbone
Autre avantage de la semaine de 4 jours : la réduction de l’empreinte carbone des collaborateurs. Car oui, il y a aussi un bénéfice environnemental.
Les employés se déplacent moins, empruntent moins la voiture et limitent ainsi leurs émissions de gaz à effet de serre. Si ça, ça ne convainc pas, on ne peut plus rien pour vous. Ce point a déjà été largement souligné par les entreprises qui prônent le modèle de travail hybride et continue de séduire les managers.
Ça ne parait pas évident comme ça, mais la semaine de 4 jours a aussi son revers de la médaille pour les employés. Les employeurs qui adoptent ce modèle souhaitent évidemment conserver la qualité de leurs services et leur niveau de productivité. D’accord pour travailler moins, mais il ne faut pas que ça se voit.
Ils vont donc demander à leurs employés d’être autant voire plus productifs que d’habitude mais sur un temps plus court. Vous nous voyez venir ?
Les tâches de la semaine ne sont plus réparties sur 5 jours de travail, mais sur 4. Le risque de surcharge de travail et de stress est donc à surveiller. Certains employeurs souhaitent conserver le volume horaire hebdomadaire et proposent donc à leurs salariés de faire des journées plus longues. Un pari qui peut s’avérer risqué.
Attention à conserver un cadre de travail sain pour ne pas s’épuiser. Ça n’est clairement pas le but de l’opération.
L’espace mental, ça vous parle ? Il correspond à notre disponibilité intellectuelle. En général, cet espace est pollué par les tâches et impératifs du quotidien : le ménage, s’occuper des enfants, faire les courses, faire réparer la voiture.... Dans l’idée, le jour off hebdomadaire offre la possibilité de se consacrer à ces missions pour être plus efficace les 4 autres jours.
Côté bénéfices, l’entreprise n’est vraiment pas en reste. Les premiers bilans notent une diminution du taux d’absentéisme et des arrêts maladie dans les structures ayant adopté la semaine de 4 jours. Ce constat représente des économies considérables pour l’entreprise !
On ne sait pas vous, mais nous, si on était en recherche d’emploi, la semaine de 4 jours nous plairait bien. Cet argument permet aux entreprises de booster leur marque employeur et d’attirer de nouveaux talents.
Une étude de la DARES sur le travail à l’épreuve du COVID révèle les nouvelles priorités des talents d’aujourd’hui. Figurez-vous que les candidats accordent plus d’importance à la flexibilité et au cadre de travail qu’à la rémunération. Si ce n’est pas encore fait, c’est le moment de remanier votre stratégie de recrutement.
Les profils juniors n’envisagent même plus d’évoluer dans des structures trop rigides, ils sont habitués au modèle hybride et au management bienveillant. Ce ne sont pas des termes barbares, c’est l’avenir. Lieu de travail, plages horaires : les candidats veulent pouvoir choisir.
Quant aux talents plus séniors, ils sont aussi en quête d’un modèle leur permettant de conjuguer leurs ambitions professionnelles avec leur vie de famille. Pour répondre à ces exigences, la semaine de 4 jours est le pari gagnant.
Si toutes les entreprises de l’hexagone n’ont pas déjà franchi le cap, c’est qu’il existe des obstacles potentiels, vous vous en doutez.
Adopter la semaine de 4 jours demande quelques concessions : temps de pauses plus courts, journées plus intenses, quête d’efficacité. Fini les pauses cigarettes de 45 minutes et les sessions potins à la machine à café. Ces exigences peuvent épuiser les équipes, c’est au manager de veiller au bien-être de ses collaborateurs.
Les entreprises qui adoptent ce modèle souhaitent préserver leur réputation et la qualité de leurs prestations. La relation client ne doit pas pâtir de ce schéma. Une solution peut être d’envisager un système de roulement d’équipe pour avoir toujours un quota satisfaisant d’employés opérationnels. Le problème ? Vous ne travaillerez peut-être plus en même temps que votre collègue préféré.
Si, en tant qu’employeur, vous souhaitez adopter la semaine de 4 jours, la transparence est le maître-mot. Vos employés peuvent se montrer très enjoués ou très suspicieux à l’adoption de ce modèle. Travailler moins pour gagner autant, où est l’embrouille ? N’hésitez pas à clarifier votre démarche :
Les entreprises qui bouleversent leur modèle d’organisation sont confrontées au même enjeu : optimiser le temps de travail du salarié. Concrètement, ça veut dire qu’il faut aider le collaborateur à condenser son travail sur un temps plus court.
Travailler vite et être efficace, ça s’apprend ! Il existe des formations complètes sur la priorisation des tâches ou l’organisation du temps de travail, par exemple. C’est moins sexy qu’un séminaire dans le Sud, mais c’est pour votre bien, on vous assure. Certaines entreprises imposent un ou deux jours communs de présence hebdomadaire pour les réunions importantes. C’est aussi l’occasion de réunir l’équipe autour d’une pizza entre midi et deux.
Pour l’instant, le gouvernement n’a pas généralisé la semaine de 4 jours (vous en auriez entendu parler !). Sa mise en place relève donc exclusivement de la volonté de l’employeur. Il s’agit d’une modification des conditions de travail et non d’une modification d’un élément essentiel au contrat de travail qui requiert l’assentiment du salarié.
L’employeur peut donc librement modifier les conditions de travail tant que la durée hebdomadaire et la rémunération du salarié restent les mêmes. Pour une fois qu’une mesure est facile à adopter et ne requiert pas de lourdes démarches juridiques, on ne va pas s’en priver.
Toutefois, pour une mise en place efficace et fluide, il est préférable de ne pas mettre les salariés devant le fait accompli. La semaine de 4 jours doit être acceptée par tous (autour d’un accord collectif par exemple). Ne soyez pas étonné si les questions fusent et pensez à organiser des réunions d’information à ce sujet (application concrète, heures supplémentaires, durée légale du travail, etc.).
Certaines entreprises ont déjà franchi le cap de la semaine de 4 jours et commencent à publier leurs résultats. Petit tour d’horizon de ces pionnières téméraires.
Nos voisins belges ont été les premiers à proposer le modèle. Les entreprises belges laissent le choix à leurs employés d’adopter ou non la semaine de 4 jours. Si une structure refuse la demande d’un collaborateur, elle doit motiver sa décision. On part donc du principe que chaque employé y a droit tant que le modèle de l’entreprise s’y prête (travail de bureau). Plutôt séduisant comme proposition.
En France, le schéma est un peu plus timide mais séduit tout de même des groupes d’influence. L’agence digitale parisienne Mozzo a fait le choix de la semaine de 4 jours en instaurant 1 jour off hebdomadaire, le mercredi ou le vendredi.
Avant d’instaurer ce schéma, Mozzo a passé un contrat moral avec ses employés : le temps de travail est dédié uniquement au travail, les préoccupations personnelles doivent être gérées sur le temps libre. Vous faites un lien avec notre histoire de charge mentale ? Le bilan: des employés plus épanouis, plus détendus et souvent même, plus productifs !
D’autres entreprises comme Elmy, Acorus ou encore MV Groupe, le géant du marketing, ont mis en place un système de binôme. Lorsqu’un employé est en jour off, son binôme est opérationnel. Nous on trouve ça plutôt smart et les clients en sont très satisfaits.
Au final, que penser de la semaine de 4 jours ? Le modèle se popularise et séduit de plus en plus d’entreprises. Il faut s’attendre à le voir débarquer chez soi si ce n’est pas déjà le cas.
Les plus jeunes y voient l’opportunité de maintenir un équilibre vie professionnelle / vie personnelle tout au long de la semaine tandis que les trentenaires (qui sont tout aussi jeunes, ne vous méprenez pas) y voient l’occasion de se libérer du temps en famille sur des week-ends plus longs. Chacun y trouve son compte.
Plus qu’un phénomène de mode, la semaine de 4 jours est une véritable révolution managériale en faveur de l’épanouissement des salariés au travail. Oui, on a bien dit révolution.
Et si, en plus de leur offrir la flexibilité et l’équilibre qu’ils souhaitent, vous proposiez à vos équipes de travailler dans un cadre idéal ?
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