La journée de solidarité en France est un jour supplémentaire de travail non rémunéré pour les salariés, destiné à financer des actions en faveur des personnes âgées et handicapées.
Instaurée suite à la canicule de 2003, cette journée est une loi du code du travail qui vise à améliorer la prise en charge et les soins des personnes dépendantes. Cette loi définit deux principes : une journée de 7 heures de travail non rémunérée pour les salariés, et d'autre part une contribution financière pour les employeurs.
Le fruit de cette journée de travail est versé à la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA), qui finance des programmes et des établissements pour les personnes âgées et handicapées, comme les maisons de retraite ou les services d'aide à domicile.
À l'origine, la journée de solidarité était fixée au lundi de Pentecôte, ce qui avait pour effet de le transformer en jour travaillé (non-chômé) au lieu d'un jour férié.
Cependant, face aux critiques et à la confusion, la loi a évolué et le lundi de Pentecôte est de nouveau considéré comme un jour férié depuis 2008. Désormais, les entreprises ont la flexibilité d'organiser cette journée de solidarité à une autre date (un autre jour férié par exemple, à condition que ce ne soit pas le 1er mai) ou bien de répartir 7 heures supplémentaires de travail sur l’année, selon leur choix.
Si une entreprise n’a pas conclu d’accord ou de convention, la journée de solidarité est fixée par défaut au lundi de Pentecôte. De manière générale, cela reste la date la plus répandue dans les entreprises pour la journée de solidarité.
En 2024, le lundi de Pentecôte tombe le lundi 20 mai.
La réponse est oui dans la majorité des cas. Le lundi de Pentecôte est un jour férié non chômé (c’est-à-dire travaillé), car c’est le jour le plus fréquemment choisi comme journée de solidarité par les entreprises.
Toutefois, comme nous l’avons vu précédemment, l’entreprise peut choisir de le rendre chômé en choisissant d’effectuer la journée de solidarité un autre jour ou en fractionnant les heures supplémentaires de travail, et dans ce cas vous n’avez donc pas à travailler le lundi de Pentecôte.
Les salariés peuvent tout à fait poser un congé payé, un RTT ou un congé maternité pour la journée de solidarité. Dans ce cas, l’employeur ne peut pas imposer le rattrapage de cette journée à son retour de congés. Si un salarié est en arrêt maladie pour la journée de solidarité, l’employeur ne peut pas non plus exiger de récupérer cette journée.
La journée de solidarité est obligatoire pour l’ensemble des salariés, qu’ils soient en contrat à temps plein ou à temps partiel, en CDI ou en CDD.
Les salariés apprentis en alternance sont des salariés en contrat de professionnalisation ou contrat d’apprentissage ; ils sont donc soumis aux mêmes droits et devoirs que les autres salariés. La journée de solidarité est ainsi obligatoire pour eux.
Seuls les salariés de moins de 18 ans ne sont pas concernés par la journée de solidarité si elle est fixée sur un jour férié, comme le lundi de Pentecôte par exemple. Dès lors qu’ils sont majeurs, ils doivent effectuer la journée de solidarité.
Les stagiaires quant à eux ne sont pas concernés par la journée de solidarité car ils ne sont pas considérés comme des salariés.